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Entre phonétisme et iconisme : le cas de l’écriture hiéroglyphique

Le mercredi 16 novembre à 18h - Local 3 (Boulevard du Jardin botanique, 43)

Conférence par Jean WINAND (Professeur d'égyptologie, Université de Liège)
Résumé 
L’écriture hiéroglyphique, dont on peut faire remonter les premières traces à la fin du IVe millénaire, est restée en usage jusqu’à la fin du IIIe siècle de notre ère. Le nombre de signes utilisés – entre 1000 et 7000 suivant les époques – la place d’emblée dans la classe des écritures complexes, non alphabétiques. De fait, l’écriture hiéroglyphique combine trois catégories de signes : des logogrammes, des phonogrammes et des classificateurs sémantiques. Une de ses originalités est d’avoir conservé tout au long de son histoire un lien très fort avec sa dimension iconique originelle. L’histoire de cette écriture révèle ainsi un double tiraillement entre un pôle phonétique, qui aurait pu mener à la création d’un alphabet, et un pôle iconique, qui débouchera à l’époque gréco-romaine sur une interprétation symbolique, qui s’imposera à la Renaissance et jusque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

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